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[interview] Milkshake Man : Go-Jo raconte son aventure à l’Eurovision 2025

Il y a quelques jours, Go-Jo nous a accordé une interview dans un planning déjà très chargé. Il était tôt chez nous, tard chez lui, décalage horaire oblige, mais cela n’a pas entamé sa bonne humeur et son énergie.


Salut Go-Jo, un grand merci de prendre le temps de discuter avec nous ! On est très heureux de te rencontrer. L’Australie ne déçoit jamais à l’Eurovision et cette année encore, avec « Milkshake Man » elle ne fait pas exception. Comment tes fans ont réagi à ta chanson ?

C’est incroyable ! Le succès de « Milkshake Man » est énorme. J’ai reçu des messages du monde entier… même d’Antarctique ! C’est dingue de voir que la chanson touche des gens partout. Je ne pourrais pas être plus heureux !

Milkshake Man  - Credit Youtube @Go-Jo
Milkshake Man – Credit Youtube @Go-Jo

Représenter l’Australie à l’Eurovision, c’était un rêve pour toi ? Comment as-tu découvert que tu allais être choisi ?

Oui, ça a toujours été un rêve ! Mon père est français, donc j’ai découvert l’Eurovision grâce à lui, vers mes 4 ans. Quand l’Australie a commencé à participer (NDLR en 2015) , c’était un rêve lointain.  Et maintenant j’ai 29 ans, représenter l’Australie est la chose la plus cool qui soit ! 

Le moment où j’ai appris que j’allais être celui qui porterait les couleurs de l’Australie… j’ai été invité à des réunions avec SBS (NDLR le diffuseur Australien), et c’est là qu’ils me l’ont annoncé. Je n’arrivais pas à réaliser. J’ai tout de suite voulu appeler mes parents. Je pense que c’est l’une des émotions les plus fortes que j’ai ressenties !

Comment prépares-tu ta performance pour l’Eurovision à Bâle ? On a vu une vidéo de toi cette semaine sur Instagram en train de faire du patin à glace. Est-ce qu’on peut s’attendre à voir une patinoire géante sur la scène à Bâle ? 🙂

Si c’était autorisé je serais le premier à supporter l’idée, j’adore ça ! Non, je m’entraîne dans différents domaines : je fais des exercices pour améliorer ma respiration, ma force corporelle, et bien sûr, je chante tout le temps. Je chante sur des tapis de course aussi. C’est un travail d’endurance physique et mentale ! C’est vraiment très amusant à faire !

As-tu eu le temps de jeter un œil aux autres performances de l’Eurovision cette année ? Est-ce qu’il y a des artistes que tu surveilles particulièrement ?

J’aime tout le monde. On a commencé à tous se suivre (NLDR sur les réseaux sociaux). J’aime beaucoup Lucio Corsi de l’Italie, sa chanson est magnifique. On pourrait penser que j’aime surtout les chansons énergiques, mais en réalité, je suis un grand fan des ballades et de la musique orchestrale. J’apprécie la beauté de la musique plus douce.

En France on te connaît assez peu. Voici quelques questions pour dresser ton portrait. Si tu devais décrire ta musique comme une glace, quelle saveur choisirais-tu et pourquoi ?

Je dirais « Napolitaine » ! C’est une glace Italienne, une combinaison de chocolat, vanille et fraise. Ma musique est aussi diverse que ça, car je produis mes chansons et j’ai la liberté de faire tout ce que je veux. Un jour, ça peut être une ballade, le lendemain un morceau rock. C’est la beauté de pouvoir explorer différents genres.

Go-Jo - Milkshake Man - Credit: Jeremy Kees Orr
Go-Jo – Milkshake Man – Credit: Jeremy Kees Orr

Tu as des racines françaises par ton père. Et tu adores les pâtisseries françaises ! Quelle est ta préférée ?

Ah, on ne m’a jamais posé cette question, j’adore (rires) !  J’adore les « escargots » (NLDR : les pains aux raisins) ! (rires) Mais je suis aussi un grand fan de croissants aux amandes et de pain au chocolat. Si vous m’en apportez à Bâle, je vais exploser sur place !

Pour rester dans le thème des boissons cette année à l’Eurovision, si tu devais choisir entre un milkshake ou un espresso macchiato, lequel choisirais-tu ?

Aujourd’hui, je vais opter pour l’espresso macchiato. Je n’ai pas eu de milkshake aujourd’hui, mais je suis un grand fan de café. Donc, aujourd’hui, c’est café pour moi !

Et enfin, quel est le plus grand secret que tes fans ne connaissent pas à propos de toi ?

Ha ha, bonne question ! (moment de silence). Ah, je ne suis pas du tout terrifié par les araignées ! En fait, j’avais même des araignées sauvages qui vivaient sous mon lit à Sydney, des Huntsman, qui étaient énormes ! (rires) Bienvenue en Australie !

Revenons à ta chanson. Que représente Milkshake Man pour toi ? Qu’est-ce qui t’a inspiré à créer ce personnage si unique ?

Milkshake Man est un personnage haut en couleur, qui encourage chacun à embrasser sa véritable identité et à exprimer la version la plus éclatante de soi-même. C’est une chanson qui parle de confiance en soi, d’affirmation personnelle. L’univers de Milkshake Man, c’est un peu comme un monde rempli de glaces et de milkshakes, des choses qui rappellent l’enfance, l’énergie et l’insouciance. J’ai voulu recréer cette ambiance à travers la chanson : un espace joyeux, ludique et vibrant. Milkshake Man incarne la confiance, l’expression de soi et la fierté d’être qui on est, sans retenue.

Il y a quelques phrases en français dans ta chanson. Peux-tu nous dire comment la France a influencé ton parcours musical et tes inspirations ?

Ça vient de mon père, qui est français. J’ai aussi beaucoup de famille en France, à trois heures au sud de Paris. Je suis moi-même citoyen français, c’était important pour moi d’intégrer cette part de mon identité dans la chanson. Je voulais montrer à l’Eurovision, et à tout le monde, que je suis à la fois Australien et Français – et j’en suis très fier !

Y a-t-il des artistes français qui t’ont marqué dans ton enfance ?

Il y en a tellement qui me viennent en tête ! Vous connaissez Tri Yann ? Ce sont l’un de mes groupes préférés de tous les temps. Ils ont ce côté rock des années 70, et j’adore leurs influences médiévales. C’est mon père qui me les a fait découvrir. Récemment, j’ai aussi découvert Slimane, qui était à l’Eurovision l’an dernier. Je suis complètement obsédé par lui, il est incroyable !

Et évidemment, (nom incompréhensible), que j’adore. Elle vient bien de France, hein ?

(on se regarde, on ne comprend pas bien le nom, il répète, il parle d’Edith Piaf)

Edith Piaf, oui. Désolé pour mon accent ! (rires)

Milkshake Man - Credit: Jeremy Kees Orr.
Milkshake Man – Credit: Jeremy Kees Orr.

L’Australie a toujours marqué l’Eurovision. Selon toi, qu’est-ce qui distingue ses performances de celles des autres pays ?

Je veux montrer au monde à quel point l’Australie peut être fun ! Beaucoup nous imaginent comme un pays rempli d’insectes et d’araignées effrayantes, mais en réalité, nous sommes très accueillants. J’ai envie de partager cette facette joyeuse et légère de notre culture, où on ne se prend pas trop au sérieux.

Tu dois être assez occupé en ce moment ! Comment te prépares-tu avant de monter sur scène à Bâle ? À quoi ressemble une journée type pour toi ?

Je commence la journée avec de l’aérobic des années 80 grâce à une vidéo YouTube… enfin, 80 % du temps. Ensuite, je mange une quantité astronomique de porridge, vraiment beaucoup ! Puis, je fais des échauffements vocaux, je vais à la salle de sport, et je passe pas mal de temps à filmer du contenu et à tout organiser.

Il y a aussi beaucoup d’interviews, de réponses aux messages… En fait, j’ai l’impression de tout faire ! Un peu de tout et n’importe quoi… même trier des cartes Pokémon ! (NDLR il nous montre des cartes Pokemon)

Go-Jo - Credit photo Jason Henley
Go-Jo – Credit photo Jason Henley

Tu dois être assez occupé en ce moment ! Comment te prépares-tu avant de monter sur scène à Bâle ? À quoi ressemble une journée type pour toi ?

Je commence la journée avec de l’aérobic des années 80 grâce à une vidéo YouTube… enfin, 80 % du temps. Ensuite, je mange une quantité astronomique de porridge, vraiment beaucoup ! Puis, je fais des échauffements vocaux, je vais à la salle de sport, et je passe pas mal de temps à filmer du contenu et à tout organiser.

Il y a aussi beaucoup d’interviews, de réponses aux messages… En fait, j’ai l’impression de tout faire ! Un peu de tout et n’importe quoi… même trier des cartes Pokémon ! (il nous montre des cartes Pokemon).

As-tu un dernier message à partager avec tes fans ou avec ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Bien sûr ! Je m’appelle Go-Jo et je viens d’un tout petit village du sud-ouest de l’Australie-Occidentale, avec à peine 2000 habitants. Alors, savoir que j’entre dans l’univers de l’Eurovision, c’est un immense honneur ! Si vous me croisez dans la rue, n’hésitez pas à venir me voir, me dire bonjour… et pourquoi pas faire un câlin ! Je suis tellement impatient de vous interpréter Milkshake Man !

Et surtout, si vous avez une tenue dans votre placard que vous n’avez jamais osé porter, c’est le moment ! Assumez-vous pleinement ! Merci à tous !

Merci beaucoup pour cet échange ! On se retrouve à Bâle, on a hâte de découvrir ta performance !


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