Pourquoi l’Australie participe à l’Eurovision depuis 2015 ? On vous raconte tout de cette tradition surprenante !
La participation de l’Australie à l’Eurovision est devenue une tradition surprenante depuis son introduction en 2015. Et régulièrement, on entend, ça et là : « maisss pourquoiii l’Australie participe à l’Eurovision, C’EST PAAS ENN EUROOOPEUU !!! » – merci capt’ain obvious, on aura remarqué que ce pays est assez loin de chez nous. Alors, que fait ce pays si loin de l’Europe dans un concours censé être européen ? L’histoire est intéressante et montre à quel point la musique va au-delà des frontières géographiques.
Quels sont les pays qui peuvent concourir à l’Eurovision ?
D’abord, il faut savoir que seuls les pays membres de l’Union Européenne de Radiotélévision (UER), peuvent participer au concours. Et parmi ses membres, on trouve quasiment (tous ?) les diffuseurs européens (BBC pour le le Royaume Uni, France Télévisions pour la France, etc.), mais aussi quelques diffuseurs non européens comme l’Azerbaïdjan ou Israël. Cependant, l’Australie n’est pas membre de l’UER, alors pourquoi sont-ils là chaque année ?
Tout a commencé en 1983. L’une des chaînes de télévision publiques, SBS, décide de diffuser le concours Eurovision, alors qu’il se déroulait à Munich. Diffusion en différé de la BBC au vu du décalage horaire, mais cela a rapidement évolué vers véritable tradition pour de nombreuses familles et groupes d’amis à travers le pays.
En 2001, l’Australie envoie des commentateurs de la télévision nationale pour couvrir l’événement à Copenhague. Et en 2014, la chanteuse australienne Jessica Mauboy a même eu l’honneur de se produire pendant l’entracte. SBS organise même son propre télévote (mais qui ne compte pas pour le concours officiel évidemment).
2015, quand l’Australie met le paquet sur l’Eurovision
Le tournant se produit réellement en 2015, lors de la 60ème édition du concours. L’UER avait décidé d’inviter officiellement l’Australie à participer à la finale. Les Australiens devaient diffuser les trois soirées du concours en direct, malgré un décalage horaire important. Et… ça a marché ! « Tonight Again » de Guy Sebastian s’est placé 5ème avec 196 points. De quoi faire pas mal de jaloux parmi les membres UER officiels. L’audience a été très bonne et a donné envie au diffuseur de continuer l’expérience !
Depuis, l’Australie est devenu un participant régulier à l’Eurovision , bien qu’elle doive maintenant passer par les demi-finales pour se qualifier. Cette implication a été rendue possible grâce à une invitation spéciale de l’UER, bien le diffuseur Australien SBS ne soit pas un membre officiel de l’UER.
L’Australie, un concurrent sérieux sur la scène Eurovision
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Australie ne fait pas les choses à moitié. Bien que le pays n’ait pas encore gagné, il est régulièrement en première partie du tableau des scores. Il est passé tout près de la victoire avec Dami Im en 2016 « avec « Sound of Silence », qui a récolté 511 points pour arriver seconde, juste derrière la candidate Ukrainienne Jamala. Ce titre est aussi l’un des morceaux dont la version studio est fade, tant la performance en direct fut réussie. Jugez plutôt.
On doit aussi à l’Australie une mise en scène particulièrement réussie et unique en 2019 avec « Gravity ». Kate Miller-Heidke chante, perchée à 3 mètres, sur une barre oscillante.
On a aussi beaucoup aimé le groupe Voyager en 2023, avec son titre très années 80s « Promise ».
On croise les doigts très fort pour que l’aventure australienne à l’Eurovision continue à nous éblouir avec ses performances musicales uniques et son esprit de célébration contagieux.